Cet ouvrage a été publié à l'occasion de l'exposition commémorative du 400e anniversaire de la mort de Pierre Bruegel l'Ancien, présentée au Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, en 1969.
"Les Pays-Bas offrent au peintre, dans les premières décennies du XVIe siècle, l'héritage glorieux des Primitifs flamands assaillis par des formes et un maniérisme extérieurs" écrit Ph. Roberts-Jones. "Il fera comme bien d'autres le voyage d'Italie d'où proviennent les modes nouvelles, mais aussi les semences d'un humanisme qui connaîtra, dans les terres du Nord, des fleurs originales. [...] Anvers, où il travaille à donner au paysage flamand son autonomie, est aussi un creuset, un lieu cosmopolite favorable au commerce des idées qu'imprime un Christophe Plantin. Nullement prisonnier de son métier, Bruegel discute avec son ami Ortellius, le plus grand géographe d'alors. [...] Il se peut que Breugel fut lui-même pris dans ces remous politiques et idéologiques. Sont-ils la cause de son départ pour Bruxelles, où il devait mourir en 1569?"