Le 12 octobre 1978, la galerie de France, à Paris, présentait l'exposition Encres à deux pinceaux, oeuvres en collaboration d'Appel et Alechinsky.

Reposant sur la spontanéité, ces vingt-cinq oeuvres réalisées à quatre mains firent ensuite l'objet d'une exposition itinérante dans de nombreux musées européens.
Dans les colonnes du Monde (le 18 octobre 1978), Jacques Michel avait évoqué cette collaboration en ces termes : "C'est grâce à ces règles de jeu que deux peintres ont pu se retrouver dans le même atelier, l'un lançant une image que l'autre attrape au vol et lui renvoie. [...] Peintures d'encre sans couleur, sinon le noir, les gris des lavis et les fonds blancs qui renvoient des harmonies différentes selon que le papier absorbe ou rejette les encres. L'extraordinaire est que le résultat soit d'une saisissante homogénéité. Ce n'est pas tout à fait du Appel ni tout à fait du Alechinsky. C'est quelque chose d'un troisième homme qu'il faudrait peut-être nommer par... un acronyme!
"Un poète flamand, Hugo Claus, a écrit sur ce bestiaire inventé dans l'action des comptines dans la tradition Cobra qui lie les poètes aux peintres [...]."
Dans cette publication néerlandaise (Zwart / Noir) figurent les reproductions des vingt-cinq encres, les poèmes de Hugo Claus ainsi que de nombreuses photographies en noir et blanc  qui permettent de suivre au plus près le travail des deux artistes belge et néerlandais dans l'atelier. Une préface de Christian Dotremont enrichit cet ensemble qui ferait presque renaître Cobra en blanc et noir.