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L art les artistes et l industrie en Angleterre discours prononce devant la Societe des arts de Londres Silvestre Theophile

L'art, les artistes et l'industrie en Angleterre ; discours prononcé devant la Société des arts de Londres
Silvestre, Théophile


W. Trounce, Editeur, Cursitor-Street, Londres, 1859.


In-12, demi-vélin, dos lisse, pièce de titre rouge, signet, 102 pp.
Rare.
Bon état. Coiffe de tête et coupes légèrement frottées, coins émoussés.



Livre non disponible
Nommé inspecteur des Beaux-Arts par l'administration impériale, Théophile Silvestre (1823-1876) fut envoyé en mission à l'étranger afin d'étudier, de 1857 à 1859, le monde des musées et des écoles des Beaux-Arts, d'abord en Italie puis surtout en Grande-Bretagne, le pays modèle pour l'enseignement des arts industriels. Le sculpteur français Henry de Triqueti (1804-1874) devait, lui aussi, consacrer peu après un essai aux musées londoniens : Les Trois musées de Londres... Etude statistique et raisonnée de leurs progrès, de leurs richesses, de leur administration et de leur utilité pour l'instruction publique (1861). La conférence que Silvestre prononce à cette occasion devant la Society of Arts de Londres, en 1859, montre l'accueil chaleureux que lui avait réservé Charles Eastlake, le conservateur renommé de la National Gallery. Comme sa conférence en témoigne, la mission de 1857-1859 devait renforcer Silvestre dans l'idée que l'art était toujours une illustration des moeurs et des "caractères des peuples". "Son auditoire, écrit Laurent Houssais, semble avoir été frappé par l'éloge appuyé de William Hogarth, avec qui Silvestre fait coïncider le début de l'histoire de l'école anglaise et dont il cherche à revaloriser la peinture, ainsi que par l'évocation d'une large influence de John Constable sur les artistes français. Le conférencier utilise les souvenirs et les commentaires de Delacroix sur l'art anglais, quitte à le paraphraser parfois (lettre d'Eugène Delacroix à Th. Silvestre, 31 décembre 1858). Cette conférence, remarquée par Sainte-Beuve et Baudelaire, qui la recommande à Charles Asselineau, sert aussi les intérêts diplomatiques du régime. Elle devait connaître un prolongement sous la forme d'une "Histoire des artistes anglais morts et vivants (24 livraisons devant former deux volumes in-8)." (Laurent Houssais, Théophile Silvestre, Dictionnaire critique des historiens d'art, INHA)