Ce catalogue a été édité à l'occasion de l'exposition présentée en 1989 au Rijksmuseum d'Amsterdam, au musée des Beaux-Arts de Quimper et à la Städtische Galerie d'Albstadt, ville proche de l'abbaye de Beuron où Verkade fut admis comme artiste-oblat en 1894.

Comme le raconte le moine-peintre Jan Verkade (1868-1946) dans Le Tourment de Dieu, ouvrage autobiographique écrit une trentaine d'années après les faits (http://www.archivesdunord.com/123-verkade-tourment.html), le jeune peintre néerlandais est parti à Paris en février 1891 et devait y rester jusqu'à son départ pour Rome fin 1893. Verkade évoque notamment sa volonté d'entrer en contact avec Meyer de Haan (1852-1895), "peintre hollandais qui vivait à Paris depuis 1888 et pour lequel il avait une lettre d'introduction. De Haan lui parla de Paul Gauguin, avec qui il avait travaillé durant deux ans et pressa son ami de rencontrer le Français." A Paris, Verkade réussit à se lier d'amitié avec les jeunes artistes qui constituaient le cercle de Gauguin (Charles Laval, Emile Bernard...), en particulier Sérusier qui l'initia aux théories et principes du synthétisme.